Monsieur le Président (Commune de Grône)
Madame Maurice Métral et ses Enfants
Mesdames et Messieurs les Conseillers
Monsieur le représentant de la Légion d’Honneur
Monsieur le Président des Palmes Académiques
Monsieur le Président de la Renaissance Française, son Comité et ses Membres présents
Mesdames et Messieurs représentants l’Union France Valais
Amis des Arts et de la Littérature
Mesdames et Messieurs,
Monsieur le Président de la commune, je ne peux que m’associer à votre démarche, non seulement le fait d’honorer un enfant du pays, mais d’avoir su oser donner le nom de cet enfant à cet espace particulier, à cette place, devant sa maison natal, qui désormais porte le nom de Maurice Métral.
Je le relève avec bonheur car ce n’est pas si fréquent.
Ainsi, le nom de Maurice Métral sera évoqué quotidiennement par les habitants de Grône et ses visiteurs, perpétuant ainsi sa mémoire. Cette mémoire précieuse quittera au fil du temps les rives quasi exclusives de sa famille, pour devenir mémoire collective, patrimoine de ce beau pays, un petit goût d’éternité.
Condamnation perpétuelle, mais condamnation heureuse qui s’inscrit dans la poésie de nos mémoires.
Devenir écrivain, vivre de son talent et de sa passion n’est pas chose facile surtout à une époque où les conditions de vie, d’environnement social laissaient peu de place à l’écriture car les nécessités quotidiennes, les besoins et la protection familiale avaient ses exigences comme elles le sont toujours aujourd’hui.
Cet objectif fut donc une longue marche qui a porté ses fruits et qui laisse au final une œuvre abondante, où l’on trouve à travers les écrits de Maurice Métral des tranches de vie bien marquées, en souvenir de sa jeunesse, au témoignage de situation familiale, les rapports claniques d’un village, la place qu’occupait le régent, etc.. des moments d’anthropologie intéressants et émouvants qui éclairent à travers le verbe romanesque, ce qu’était le Valais d’une époque.
Ses écrits bien que romancés témoignent ce qu’étaient ses pensées, ses préoccupations, ses aspirations aussi et sa grande imagination.
Mais chez Maurice Métral, il y avait une autre dimension. Il était habité par la passion de la langue française, la richesse du vocabulaire et dans son âme de poète, il fallait que les mots sonnent justes, qu’ils aient leur poids et leur légèreté, qu’ils soient ajustés les uns aux autres pour les faire chanter, en vers ou en alexandrin, comme des notes sur une partition.
En quelque sorte, c’était un musicien des mots.
Ainsi comment voulez-vous que la France qu’il chérissait ne soit insensible au chant du poète ? C’est ainsi que Maurice Métral a été reconnu par ses Pères et que ses Pères l’ont couvert de reconnaissance. Pour ne citer que quelques-unes, il fût officier des Arts et Lettres, officier des Palmes Académiques et Chevalier dans l’Ordre prestigieux de la Légion d’Honneur.
Mais Maurice Métral a reçu beaucoup d’honneur, il avait à cœur d’en donner et de reconnaître les mérites des autres, de soutenir et d’encourager des artistes dans tous les domaines d’expression.
A travers la Renaissance Française, ordre reconnu d’utilité publique, Maurice Métral organisé de solennels et belles manifestations dont la commune de Grône apportait son soutien indéfectible et Monsieur le président je vous en suis reconnaissant, afin de mettre en valeur et à l’honneur des nouveaux talents ou confirmer ceux déjà reconnus.
Aujourd’hui son œuvre continu, sous une forme différent, car notre société évolue. Ainsi son ombre protectrice et bienfaitrice plane toujours sur la Renaissance Française et nous veillons chaque année à transformer l’ombre en lumière afin de continuer comme il l’aurait fait aujourd’hui, d’honorer des cœurs et des esprits éclairés.
Merci à la commune de Grône de porter tout cela sur les « fonts baptismaux » en donnant à cette place le nom de Maurice Métral.