Oui, ça te ressemble, ces mots qui résonnent encore dans ma mémoire
« J’ai été charmé par l’ampleur des couleurs, notamment dans la magie des fleurs séchées en quête d’une nouvelle vie »
Oui, cette nouvelle vie, cette croyance, cette foi vivante que tu as répandue durant toute ta vie a porté ses fruits bien au-delà de nos frontières. Avec la modestie qui te caractérisait tu aimais à rappeler que le livre est ouvert à tout le monde et qu’il ne contraint personne.
Nous savons tous que les rêves des hommes ne sont pas toujours récompensés à la hauteur de leurs mérites. Mais les plus beaux d’entre tous les rêves sont ceux que nous réalisons là où nous existons en constance et en espérance. Là où ils naissent et vivent pour celles et ceux que nous aimons.
« Je rêve d’une vie solidaire
dans une commune maison
et non plus à la procession solitaire
des petits orphelins sans horizon ! »
Pour toi Maurice, depuis 2001, date de ton départ, c’est le temps d’autre chose, le temps de concevoir d’autres scénarios aux côtés de ton épouse et de ta mère que tu chérissais.
Pour nous, une consolation, ton image et tes valeurs, tes coups de gueule à lire entre les lignes, mais aussi ta stature d’homme et d’écrivain reconnu vont retrouver les racines de ton village au pied du château Morestel où les autorités bourgeoisiales, en reconnaissance de tes mérites, t’ont réservé une place à la mémoire de ton œuvre remarquable.
« Et quand je ne serai plus dans ma maison,
que ma lampe sera éteinte,
il y aura encore dans les saisons
mon âme et ses empreintes. »
Puissent, les empreintes que tu laisses, se traduire par une hymne à la tolérance, à la modestie et servir d’exemple non seulement à notre jeunesse, à nos édiles mais aussi à ceux qui t’ont côtoyé dans ta dure destinée, ceux qui ont reconnu au travers de ton œuvre une part de leur existence.
En italique :
Citations de Maurice Métral dans un courrier qu’il m’a adressé peu de temps avant de s’en allerGrône, décembre 2014
Michel Couturier
Architecte