Maurice MÉTRAL me connaissait à peine et moi je ne le connaissais guère beaucoup plus. Et, cependant un lien très fort, un lien exceptionnel nous unissait : lui, le grand’père paternel, et moi, la grand’mère maternelle de trois adorables petits-enfants que nous avions en commun.
Certes, j’avais lu quelques livres et je connaissais un peu l’écrivain. Mais ce n’est pas de lui que je voudrais parler. D’autres sont infiniment plus capables et mieux placés que moi pour vanter les talents de Maurice Métral, romancier et poète, pour louer son style et son art du dialogue.
Je préfère ici parler de celui que j’ai , petit à petit, appris à connaître grâce aux naissances, aux baptêmes, aux fêtes de famille. Et, lors de ces rencontres, j’ai découvert un grand Monsieur, un être humain, un Homme avec un H majuscule.
Quand je l’ai vu pour la première fois, il était déjà célèbre en Valais et à l’Étranger. J’ai d’emblée été séduite par sa simplicité. Une simplicité qui se manifestait en toutes choses, dans son allure, son habillement, ses goûts et même sa conversation.
Habitué à de beaux tirages, fréquemment interviewé, souvent invité à des séances de signature, honoré, photographié, Maurice Métral aurait pu jouer au personnage médiatique, élégant, un peu supérieur.
Mais non ! Il était resté ce qu’il était : un homme simple, bon et généreux, montagnard de surcroît. Il aimait les balades, le sport, les gens et surtout sa famille, sa maison, son jardin.
Et si sa conversation était intéressante et parfois même brillante, elle était – elle aussi – restée simple, accessible à tous ceux qui l’écoutaient. Il aimait rire, dire et faire des blagues.
Et c’est l’ensemble de toutes ces qualités, de toute cette humilité, de son intelligence supérieure, de sa bonté qui faisait de lui – en plus de son talent littéraire – un Homme au charme exceptionnel et c’est de ce Maurice Métral-là dont je garderai à jamais le merveilleux souvenir.
Champéry, le 14 janvier 2013
Anital Jonniaux-Malcotti
La grand mère « NANÉ »