Il y a déjà 20 ans que notre père, grand-père et beau-père nous a quittés, et malgré le temps qui s’écoule inexorablement, il demeure toujours présent dans nos cœurs et nos mémoires.
Nous avons spécialement perçu combien Maurice METRAL avait su tant donner sans ne jamais rien demander en retour. Par sa joie d’écrire, il procurait un moment d’évasion à ses lecteurs et au travers de chacun de ses poèmes, il savait aussi éveiller en nous de nombreuses réflexions et nous montrer les vraies valeurs de l’humanité.
Grâce à ses poèmes, nous avons découvert combien il était habité par l’angoisse, l’incertitude de l’avenir, la nostalgie du passé, surtout de sa mère, qu’il a aimée plus que tout et par son village natal (Grône) où, comme, le hasard fait bien les choses, sa maison familiale était rose...
Maurice METRAL savait ce que partager veut dire. Tout le monde profitait de cette immense capacité qu'il avait de se mettre à niveau, pour dialoguer, pour mettre à l’aise son entourage... Son plus grand bonheur était d'associer ses amis à un bon repas de famille. Dans de tels instants, nous pouvions voir son visage rayonner de bonheur et écouter son merveilleux rire ou savourer des plaisanteries dont il avait le secret...
C’était le bonheur d’une simple famille unie qui possédait des parents merveilleux.
Dans son dernier livre au titre déroutant « La Mort donnée », il a mis un mot :
« Il faut avoir beaucoup aimé et beaucoup souffert pour éclairer, sur cette terre de passage, un amour – puis idéalisé – d’une lumière d’immortalité... »
Une fois, nous lui avions posé la question :
Pourquoi la mort donnée ? Il nous a répondu, avec un tendre sourire moqueur :
« Dieu nous donne la vie, alors, pourquoi ne nous donne-t-il pas aussi la mort ? » ...
Ce qu'il a laissé, comme testament magnifique de sa chaleur humaine, est sa générosité sans limite et surtout sa simplicité une qualité tellement rare chez un homme qui avait un tel talent et qui restait avec ses amis, ses lecteurs et sa famille surtout, un homme tout simple en training...
Il adorait la photographie et il disait toujours :
« Chez nous, en Valais, on se lève avec du rose dans le bleu du ciel et on se couche avec du rose sur les montagnes.